L'éditeur Antoine Gallimard, parrain de la Semaine des lycées français du monde 2024


Publié le 23/11/2024

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Chapo
Alors que s'ouvre la 8e édition de la Semaine des lycées français du monde (25-30 novembre), sur le thème de la création et de l'innovation portées par la francophonie, une grande figure du monde de l'édition s'associe à cette vivifiante célébration. Antoine Gallimard est le parrain de la Semaine des lycées français du monde 2024.

Corps de page

Antoine Gallimard dirige une maison d’édition qui compte, dans son catalogue, de nombreux prix Nobel, de Rabindranath Tagore (1913) à Annie Ernaux 2022), et d’autres lauréats et lauréates de prix littéraires prestigieux, tel le Goncourt, de Marcel Proust (1919) à Kamel Daoud (2024), en passant par une auteure qui a été élève dans des établissements d’enseignement français à l’étranger, Leïla Slimani (2016).

L’éditeur préside également l’association des Petits Champions de la lecture, avec laquelle l’AEFE est partenaire, et se montre très attaché à la mission éducative en faveur de la lecture enfantine. Pour devenir de Petits Champions de la lecture, les élèves des classes de CM1 et de CM2 sont invités à lire à haute voix et en public l’extrait d’une œuvre de fiction de leur choix. Durant l’année scolaire, des ateliers de découverte des livres et de la lecture à haute voix permettent de les préparer aux différentes étapes d’un tournoi qui se déroule en plusieurs phases, de l’étape école à la grande finale à la Comédie-Française. Des dizaines de milliers d’enfants, en France et dans le réseau à l’étranger, participe à ce jeu-concours qui développe le goût de la lecture, favorise la confiance en soi, exerce l’expressivité et, selon des mots de l’écrivain Daniel Pennac, « réinstalle la littérature dans la langue et dans la musique du français » (voir le site des Petits champions de la lecture).

À l’occasion de la Semaine des lycées français du monde 2024 qui célèbre la francophonie, M. Gallimard témoigne son amitié au réseau de l’enseignement français à l’étranger et partage un moment de conversation avec une délégation de l’AEFE, dans les locaux de sa maison d’édition, située rue Gaston-Gallimard (du nom de son grand-père) à Paris.

Extraits…

[À propos de son métier d’éditeur…]

Je pense que l'éditeur, s'il n'est pas à la fois dans son siècle et un peu à côté de son siècle, il fera mal son métier.

C'est vrai que l'éditeur n'est pas tout seul dans son coin à lire des manuscrits. Alors, en gros, on est un peu comme des jardiniers de l'esprit.

Il y a une relation très forte entre les auteurs et nous.

[À propos de la littérature jeunesse]

Il y a une qualité aujourd'hui de livre de jeunesse qu'on n’avait pas dans le passé et, vraiment, j'aimerais revenir à mes 7 ans, à mes 8 ans, mes 10 ans, justement pour profiter aujourd'hui de ce qu'il y a, parce qu'il y a une qualité, à la fois en termes d'illustration et de texte, remarquable.

[À propos de la Semaine des lycées français du monde qui célèbre la francophonie]

Je suis très heureux qu'on puisse travailler avec l’AEFE parce que la littérature n'a pas de frontière, parce que les mots voyagent.

Pour moi, la francophonie c'est vraiment le partage des richesses.

[À propos des Petits Champions de la lecture, élèves de CM1 et de CM2 engagés dans un jeu-concours de lecture à haute voix...]

C'est le moment justement de leur proposer d'avoir un autre abord la lecture et des livres. C'est à cet âge-là que les choses se font, se passent. D'abord, ce n'est pas la même chose que quand on lit à l'intérieur de soi… 0n n’entend pas la même chose.
Et c'est du partage, parce que c'est le futur lecteur qui nous parle, donc, là aussi, c'est comme des initiations, c'est un geste social fort.

Antoine Gallimard