Système éducatif français à l'étranger
Mis à jour le 09/08/2024
Lecture : 6 minutes
L'enseignement français à l'étranger se caractérise par une pédagogie de qualité, des résultats excellence, et un réseau coordonné et solidaire.
L’éducation : un enjeu majeur
La France est le pays qui dispose du plus important réseau scolaire au-delà de ses frontières. Ce réseau accompagne la mobilité croissante des familles françaises à l’international. Il est aussi un instrument de rayonnement grâce à l’accueil d’élèves de nationalités étrangères (deux tiers des effectifs). Il remplit ainsi une mission de scolarisation des enfants des familles françaises établies hors de France et de formation d’une partie de la jeunesse de 139 pays.
Par cette double mission, le réseau scolaire participe à l’image, à la présence et à l’influence de la France dans le monde et porte, partout, les valeurs universelles humanistes qui sont le fondement de son modèle républicain.
L’homologation des établissements : une garantie de qualité
L’homologation délivrée par le ministère de l’Éducation nationale certifie la conformité de l’enseignement aux exigences, programmes, objectifs pédagogiques et grandes règles d’organisation du système éducatif français.
Elle permet à tout élève issu d’un établissement homologué de poursuivre sa scolarité dans tout autre établissement français (sous réserve de place disponible) sans examen d’admission.
Les établissements sont amenés à justifier périodiquement du respect des critères d’homologation.
Un réseau scolaire attractif en développement
La France est le seul pays qui ait fait le choix de se doter d’un dispositif d’enseignement à l’étranger de cette ampleur et financé pour une part importante par des fonds publics, l’autre partie du financement provenant du paiement par les familles de frais de scolarité.
Depuis 20 ans, signe de la qualité de l’offre d’enseignement, ce réseau a enregistré une augmentation de plus de 50 % de ses effectifs. L'ambition, fixée par le président de la République en 2018, est de doubler les effectifs d'élèves d'ici 2030.
L'enjeu est de taille, à la fois pour le développement de la francophonie dans le monde, pour la diffusion des valeurs humanistes, démocratiques, républicaines et européennes, pour l'accompagnement de la présence française dans le monde et pour l'attractivité de l'enseignement supérieur français, puisque de nombreux anciens élèves des lycées français du monde poursuivent leurs études en France...
Voir aussi, sur le site France Diplomatie :
Feuille de route de l’influence de la diplomatie française (Jean-Yves Le Drian, 14 décembre 2021
Extrait : "il était temps de prendre acte du caractère proprement stratégique des nouvelles batailles de l’influence. Avec nos intérêts diplomatiques et économiques, elles mettent désormais en jeu notre capacité à faire vivre au présent le modèle français et européen et à lui donner un rôle dans la construction du nouvel humanisme dont le XXIe siècle a besoin, un humanisme tout à la fois en prise avec les bouleversements technologiques, environnementaux et géopolitiques qui nous frappent aujourd’hui et fidèle à son fondement historique : l’exigence universelle de respect de la personne humaine, de sa dignité et de ses droits.
Voilà pourquoi, depuis 2017, sous l’autorité du président de la République, nous nous sommes employés à projeter l’excellence académique française au plus près de la jeunesse africaine en mettant en place le Campus universitaire franco sénégalais et le Hub régional franco-ivoirien pour l’éducation, à structurer une filière d’exportation de nos industries culturelles et créatives, à donner un nouvel élan à notre politique de développement solidaire, à mettre en œuvre les premières opérations de restitution de biens culturels africains, à soutenir nos lycées français à l’étranger au plus fort de la crise de la Covid-19 ou encore à redéfinir la présence culturelle de la France aux États-Unis"
Extrait :Dans le prolongement de la feuille de route de l’influence que mon prédécesseur, Jean-Yves Le Drian, vous a présentée en décembre dernier et que je fais pleinement mienne, je voudrais vous faire part en ce début de quinquennat de quelques convictions fortes. (…)
Notre action doit d’abord s’appuyer sur une idée forte et simple. La diplomatie d’influence n’est pas qu’une diplomatie d’État à État. Elle s’affirme désormais pleinement comme une diplomatie des sociétés et vous le savez bien, une diplomatie de proximité et, pour ainsi dire, une diplomatie de peuple à peuple.
Il s’agit pour nous de promouvoir quelques priorités politiques, clairement définies et assumées. Je vais en citer quelques-unes.
La première priorité : c’est d’abord l’éducation francophone, au sens le plus large et le plus ouvert de la francophonie, qui recouvre l’enseignement du français, mais aussi l’enseignement français à l’étranger et l’attractivité de notre enseignement supérieur. La force de notre réseau d’enseignement - j’ai rappelé les chiffres il y a un instant -, c’est d’être au service des Français de l’étranger mais aussi d’être le lieu où se tissent des affinités culturelles, linguistiques, qui favoriseront demain les convergences de vues, bien au-delà de la culture, convergences dont dépend notre capacité à renforcer nos partenariats, nos alliances mais aussi notre façon de vivre ensemble dans la société internationale.
Les objectifs du plan de développement présenté par Jean-Yves Le Drian en 2019 sont clairs. Ils sont toujours d’actualité : doubler le nombre des élèves scolarisés dans le réseau et c’est l’ambition qu’avait exprimée le président de la République en 2018 ; mais aussi poursuivre le développement d’un enseignement plurilingue d’excellence, notamment en anglais et en arabe, et de filières professionnelles ouvertes aux élèves français et étrangers.
Les défis à relever sont importants, nombreux, j’en suis consciente. Mais soyez assurés de ma détermination pour mettre en œuvre le plan de développement, dans toutes ses dimensions - notamment formation, numérique éducatif, immobilier et j’y veillerai bien sûr très étroitement avec le ministre de l’Éducation. L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger demeure, cher Olivier, à cet égard, la colonne vertébrale du réseau. Je le dis devant vous, Olivier, dont je veux saluer l’action et l’engagement à la tête de l’AEFE comme j’avais pu l’apprécier lorsque vous étiez à Milan. J’ai besoin de tout votre engagement.
Dans le même esprit, il nous faut encourager les mobilités étudiantes pour donner aux étudiants étrangers le goût et le réflexe même de la France. »
Extrait : Le réseau de l’enseignement français à l’étranger connaît une croissance remarquable, conformément aux objectifs fixés il y a cinq ans par le président de la République, dans son plan pour la langue française et le plurilinguisme, piloté par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et mis en œuvre par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger. Ce réseau est au service de nos compatriotes établis hors de France. Il est également un instrument majeur de rayonnement de notre pays auprès des jeunesses du monde qui tissent ainsi une relation irremplaçable avec la France.
Il m’apparaît utile de mener aujourd’hui un bilan d’étape, qui nous permettra d’avancer au mieux vers le cap 2030 que nous nous sommes fixés. Dans ce but, nous lançons une consultation sur l’enseignement français à l’étranger à laquelle vous êtes toutes et tous invités à participer. (…) »
En savoir plus
Sur le site France Diplomatie, pages sur AEFE et l'enseignement français à l'étranger.