Le cross était une activité obligatoire, qu'on allait faire, qui allait mobiliser beaucoup d'élèves.
Et on a réfléchi à comment transformer cela en quelque chose d'utile.

L'idée du projet du cross solidaire est de mobiliser cet argent pour des communautés qui en ont besoin.

À travers la pratique sportive, on a pour objectif de travailler sur les valeurs de coopération, de solidarité, d'engagement,
de prise d'initiative, qui sont finalement les quatre piliers, je pense, de la citoyenneté.

C’est des valeurs de partage, de fraternité, de solidarité, on peut dire aussi d’égalité.

Cette année, c'est une année très particulière parce que c'est l’année des jeux olympiques et paralympiques.

Nous avons fait beaucoup de rencontres avec d'autres écoles de la ville de Buenos Aires et beaucoup d’interviews avec des ex athlètes olympiques.

On a des élèves qui ont eu la chance, en sixième, de pratiquer la natation en présence d'athlètes paralympiques, de nageurs qui vont aller aux Jeux paralympiques à Paris.

Les premiers Jeux paralympiques, c'est en 1962, au moment des Jeux olympiques de Rome.

Nous avons la chance d’être en face d'un institut médicalisé qui travaille avec des personnes en situation de handicap et qui les aide à travailler, y compris sur le plan sportif justement, avec leur handicap, à le dépasser ou à le compenser plutôt.
Et donc on a de la chance, à certains moments de l'année, en particulier cette année évidemment, mais pas seulement, on a déjà travaillé avec eux dans les années précédentes, de travailler avec les enfants, leur faire découvrir ce que c'est vraiment in situ.

J’ai été assez agréablement surpris par la curiosité des élèves et c'est peut être ce qu'on cherche à développer chez nos élèves. La curiosité vers quelque chose qui est différent d'eux,la décentration de soi.

L'éducation physique et sportive fait partie de l'enseignement obligatoire et notre mission dans ce cadre est de leur faire acquérir les compétences qui sont précisées dans les programmes et qui ont pour objectif de leur garantir un niveau minimal de motricité dans chacune des familles d'activités.

Le sport scolaire, qui est incarné par l'association sportive dans chaque établissement, a pour objectif de prolonger l'expérience qui est proposée en éducation physique et sportive en permettant également d'offrir un cadre aux élèves qui leur permette de s'exprimer et prendre davantage d'initiatives sur le plan citoyen, notamment, le rôle de jeune officiel, mais aussi les rôles de secrétaire adjoint, président adjoint de l'association sportive.

En tant que professeure de danse, j'organise l'examen pour les jeunes juges qui consiste à regarder une production des copains et faire des corrections et des critiques de façon positive.

Chez nous, la formation des jeunes officiels c'est quelque chose d'assez récent puisqu'on a commencé l'année dernière en se donnant l’objectif de former un maximum de jeunes officiels, quelles que soient les activités qu'on proposait à l'association sportive.

Dès le plus jeune âge, du secondaire, donc en sixième, on donne des responsabilités aux élèves, que ce soit l'installation du matériel, la gestion du temps dans un groupe, la prise de décision dans un groupe, si on est dans une activité de danse par exemple, jusqu'à une fin de parcours de l'élève en terminale où on donne la responsabilité à des petits groupes de leur propre préparation.

Je pense que l'échange entre propres copains, c'est très riche.

Pour moi, la solidarité, la coopération, le fair-play, le travail en équipe, l’inclusion sont les valeurs le plus importantes.

Je pense que le sport ouvre à des compétences interdisciplinaires, tout ce qui est compétences sociales, acceptation de la différence, acceptation aussi de soi, de ses difficultés, des difficultés de l'autre et de la notion d'effort aussi.
Donc c'est un certain nombre de compétences transversales qui peuvent être acquises à travers le sport.

On a essayé cette année de mobiliser toute la communauté éducative autour de la question du sport, avec un “S” majuscule et au sens large.

Nous avons travaillé sur un projet d'enquête sociologique, sur les pratiques sportives des élèves du lycée Jean Mermoz.

Les élèves ont formulé des questions de façon adaptée aux publics qu'on voulait cibler.
Et puis ensuite ils ont fait la collecte des données.
Et dans un dernier temps on fera l'analyse des données pour essayer de répondre aux hypothèses qu'on s'est posées.

Est-ce qu’il y a des inégalités de pratiques sportives entre les filles et les garçons ?
Sur quel sport elles portent ?
Est-ce qu'il y a des inégalités de pratiques sportives entre les élèves de nationalité française ou argentine ?
Est ce que les goûts en matière de sport sont différents ?

Voilà, essayer d'analyser tout ça à l'échelle du lycée pour vraiment qu’ils se mettent dans la peau d’un sociologue et qu’ils éprouvent véritablement le travail d'enquête.

En très petite section, on a une enseignante qui a travaillé sur la lecture d'histoires autour des Jeux olympiques.

Alors aujourd'hui, on travaille sur les Jeux paralympiques. On regarde une vidéo sur des joueurs paralympiques.

Je pense qu'on va s'inspirer d'eux et de leurs histoires et on va devoir faire une présentation, en utilisant les mathématiques et l'anglais, comme sur un plateau de télévision.

Également en mathématiques, une enseignante va proposer aux élèves d'une classe de cinquième de construire un jeu autour des athlètes qui permettra de travailler sur le calcul mental et qui permettra aux élèves de découvrir les performances qu'ont réalisé les athlètes.

On n'est pas là simplement pour faire acquérir des compétences ou acquérir de nouvelles connaissances, mais vraiment pour redonner du sens à tout cela, pour en faire un citoyen de demain.
J'y crois vraiment. Il n'y a pas que les lycées français qui font cela, bien sûr, mais je pense que nous, en tout cas dans nos institutions, on le montre dans les cours et à l'extérieur des cours par tous ce croisement qui existe.