Rencontre avec Erik Orsenna, parrain de l'édition 2020 de la Semaine des lycées français du monde qui met l'accent sur les valeurs éducatives
Publié le 13/11/2020
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Économiste de formation, dans le domaine du commerce international, conseiller culturel du président Mitterrand puis magistrat au conseil d’État, Erik Orsenna (ce nom de plume est tiré du Rivage des Syrtes de Julien Gracq) est également écrivain et marin : un écrivain voyageur qui voulait être Tintin quand il était enfant.
Ce lauréat du prix Goncourt et du prix Goncourt des lycéens pour L’Exposition coloniale (1988), également académicien, siégeant au fauteuil occupé jadis par Louis Pasteur (ce qui fait de lui un ambassadeur de l’Institut Pasteur), est l’auteur de nombreux ouvrages : des romans (dont certains sur la langue française), des biographies (de Pasteur, Beaumarchais, La Fontaine… et il travaille sur la vie de Beethoven) mais aussi de Petits Précis de mondialisation, véritables enquêtes économiques, sociales et géopolitiques sur le coton, l’eau, le papier, le moustique, le cochon ou encore le désir de villes.
Passionné par la connaissance et par la langue française, ouvert sur le monde et éminemment curieux, Erik Orsenna rappelle qu’étymologiquement « le curieux est celui qui prend soin du monde » (du latin cura, comme dans « cure », « curatif »). Il trouve merveilleux les lycées français du monde qui, selon lui, sont « non pas des petits morceaux de France, mais des petits morceaux d’amour de la France, d’intérêt de la France, de curiosité vis-à-vis de la langue française [qui] dessinent au fond le portrait de ce que nous devrions être ». Ils comparent également ces lycées à « de petites ONU, organisations des nations unies » ou encore à « des portes ouvertes sur l’infinie richesse du monde » que l’on devrait multiplier pour avoir « plus de fraternité sur Terre ».
Erik Orsenna explique pourquoi il a accepté avec grand plaisir d’être le parrain de la Semaine des lycées français du monde, et particulièrement de cette édition de la « SemaineLFM » qui porte sur les valeurs humanistes, sur les principes d’égalité, de citoyenneté et de solidarité dans l’éducation.
« Comprendre, soigner, transmettre » : ce triptyque lui paraît correspondre autant au projet incarné par les lycées, qu’à celui défendu par l’Institut Pasteur, dont il est l’ambassadeur, ou par le Téléthon, qui est associé à la Semaine des lycées français du monde.