Échanges d’élèves avec de grands témoins, hommes et femmes d’engagement dans le monde sportif


Publié le 28/11/2023

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Chapo
Pour la Semaine des lycées français du monde 2023 sur le thème du sport, des rencontres ont été organisées entre des élèves et des personnalités du monde sportif à l’engagement inspirant. Jouant un rôle de jeunes reporters internationaux (JRI AEFE), des élèves ont mené les échanges avec Bertrand Gille, Mickaël Jeremiasz, Malia Metella, Diane de Navacelle de Coubertin et Candice Prévost, depuis cinq lycées français du monde, à Bruxelles (Belgique), Abu Dhabi (Émirats Arabes Unis), Francfort (Allemagne), Athènes (Grèce) et San José (Costa Rica).

Corps de page

Bertrand Gille

L'ancien handballeur professionnel Bertrand Gille, devenu dirigeant sportif, répond aux questions de deux lycéennes, jeunes reporters au lycée français Jean-Monnet de Bruxelles.

Bertrand Gille exprime d'abord un paradoxe : le sport de haut niveau, vitrine du sport, n'est pas toujours inclusif ni exempt de tricheries et n'est pas un sport santé, contrairement au sport amateur, précieux en termes de santé publique et de lien social...

Pourtant, en évoquant sa carrière, qu'il dit "gémellaire" avec celle de son frère, Bertrand Gille dit avoir été "façonné par le hand ball" et évoque des moments de grande émotion, décuplée par le collectif, qui "magnifie beaucoup de choses". À son palmarès et à celui de l'équipe de France, il y a notamment deux titres olympiques (en 2008 à Pékin et 2012 à Londres) et deux titres mondiaux (en 2001 et 2011, le premier ayant été remporté à Paris).  
Des JO, il dit que ce sont "des théâtres de convergences et d'énergies positives."

En tant que dirigeant sportif, inculquer la valeur du respect aux jeunes lui semble le plus important. Son dernier conseil : bougez ! Lutter contre la sédentarité lui paraît un vrai enjeu de société.

Mickaël Jeremiasz

Michaël Jeremiasz, quadruple médaillé paralympique de tennis-fauteuil, répond aux questions d'élèves du lycée Louis-Massignon qui réalisent une émission pour la Web radio de leur établissement.

Retour sur les moments les plus forts de la carrière sportive :

  • sa première médaille, de bronze, en simple, aux Jeux d'Athènes en 2004,
  • sa médaille d'or en double aux Jeux de Pékin en 2008,
  • sa victoire en finale de l'Open de France en 2005,
  • la conduite de la délégation française, comme porte-drapeau, aux Jeux de Rio en 2016.

Évocation passionnante également de son engagement en faveur de l'accession des personnes handicapées à une vie de plein droit et incitation à assister à des épreuves des Jeux paralympiques de Paris 2024. Spectacle sportif captivant garanti !

Malia Metella

Malia Metella, vice-championne olympique de natation (50 m nage libre) aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004, répond aux questions d'élèves du lycée français Victor-Hugo de Francfort.

Des questions sur la pratique sportive de haut niveau pendant les années d'enfance et d'adolescence, la journée type d'une jeune championne, la motivation, les pensées pendant les séances d'entraînement, le sentiment vis-à-vis des adversaires, les études, la retraite sportive, les meilleurs souvenirs, l’engagement auprès des jeunes, les projets... L'auditoire de Malia est captivé.

Son message aux jeunes en rapport avec le sport ? "Le sport va te permettre de mettre de la joie dans ta vie. Grâce au sport, tu vas te faire des amis, tu vas te faire plaisir, tu vas t'ouvrir et rencontrer d'autres personnes".

Diane de Navacelle de Coubertin

Diane de Navacelle de Coubertin, descendante de Pierre le Coubertin, le fondateur des Jeux olympiques modernes, répond aux questions d'élèves du lycée franco-hellénique Eugène-Delacroix d'Athènes.

Au cœur des propos : les valeurs de l'olympisme, qui sont "des valeurs de vie", et des récits historiques illustrant ces valeurs. Quels récits ?

D’abord celui lié à la célèbre phrase « L’important, c’est de participer » qui, contrairement à la légende, n’a pas été prononcée par Pierre de Coubertin mais par un évêque américain venu encourager l’équipe des États-Unis au Jeux de Londres en 1908. Pierre a en revanche dit « L’important, c’est de s’être bien battu », formule mettant davantage l’accent sur l’engagement et la détermination pour chercher l’excellence.

Celui également de l’amitié et du respect entre l’athlète allemand, blanc, Luz Long, et l’athlète américain, noir, Jesse Owens, aux Jeux de Berlin en 1936, amitié et respect qui ont alors résonné comme un véritable défi au nazisme.

Candice Prévost

Candice Prévost, ancienne footballeuse de haut niveau, consultante sportive, répond aux questions d'élèves du lycée franco-costaricien, membres de la section sportive scolaire mixte de football, et de Mario Cedillos leur entraîneur.

Candice Prévost était professeure d'EPS en même temps que joueuse au Paris Saint-Germain, plusieurs fois sélectionnée en équipe de France. Elle est désormais consultante sportive et réalise un documentaire "Little Miss Soccer". Elle souhaiterait davantage de visibilité pour le football féminin, qu'il y ait une plus grande présence des femmes dans toutes les fonctions (dirigeantes, arbitres, coaches...) et plus souvent des matchs mixtes.

Ce qu'elle a préféré en tant que footballeuse ? Se sentir importante dans le collectif. Elle voudrait aujourd'hui transmettre de la confiance, rendre au football ce que ce sport lui a apporté et conseille, à tous ceux et toutes celles qui veulent devenir sportifs de haut niveau, de toujours mener un double projet, sportif et citoyen.