Message du secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères (9 avril 2020)
Publié le 09/04/2020
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Chapo
Conscient que la crise épidémique mondiale entraîne également des difficultés financières pour les établissements scolaires et pour les famillles, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, adresse un message vidéo à l'attention des familles, des enseignants, des partenaires et de toute la communauté éducative de l’enseignement français à l'étranger. Ce message a été posté le 9 avril 2020 sur son compte Twitter.
Corps de page
Transcription du message
Chères familles, chers enseignants, chers personnels, chers partenaires,C’est dur. Oui, cette crise est très dure. Mais ensemble nous allons tenir. La crise épidémique est là, présente sur tous les continents. Elle fait sentir sa morsure avec acuité. D’un point de vue sanitaire. Mais également du point de vue de ses conséquences économiques. Alors oui, elle bouleverse nombre de nos vies.
Le premier message que je souhaite partager avec vous – il est pour l’ensemble de cette communauté éducative que nous formons –, c’est que l’État est là et sera là pour vous accompagner.
L’objectif premier, c’est que notre réseau de l’enseignement français à l’étranger, dans toute sa diversité qui fait sa richesse, puisse tenir. Tenir. En premier lieu, en poursuivant l’éducation de nos enfants. Nous faisons de notre mieux pour pallier les effets du confinement et assurer la continuité pédagogique. Je sais bien que cela ne peut remplacer l’interaction d’une classe. Un grand merci à toutes celles et ceux qui ont permis ce premier exploit, les enseignants, les responsables d’établissement, le réseau, les équipes pédagogiques de l’AEFE, et bien sûr vous toutes et vous tous, parents d’élèves. Je sais que ces formules d’enseignement à distance exigent beaucoup de vous alors que vous-mêmes êtes souvent très mobilisés également pour assurer la continuité dans vos activités propres. Je mesure ce que cela représente, les parents en France font face à cette même exigence et j’en suis un. Encore une fois, un grand merci à vous, du fond du cœur.
Mon message aujourd’hui, c’est aussi pour vous dire qu’avec Jean-Yves Le Drian, avec l’AEFE, avec tous nos partenaires, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères travaille pour construire les solutions qui doivent nous permettre de traverser cette crise sans précédent. J’ai commencé ce travail avec vos élus, les parlementaires représentant les Français établis hors de France, le président de l’Assemblée des Français de l’étranger, avec l’AEFE, avec la représentation des comités de gestion. Et j’ai pris connaissance également de vos nombreux courriers, vous parents d’élèves. Il faudra que ces solutions tiennent compte des difficultés financières nouvelles pour de nombreuses familles touchées par les conséquences économiques de la crise. Certains ont fait part des difficultés qu’ils rencontrent ou vont rencontrer pour payer les frais de scolarité. Je comprends tout à fait cette angoisse légitime. Je peux vous dire que nous avons l’intention ferme de trouver des solutions pour accompagner les familles en difficultés financières. Nous devons travailler établissement par établissement car les problématiques locales sont si différentes d’un pays à l’autre, d’un établissement à l’autre. Il nous faut être solidaires, pragmatiques, prioriser les urgences pour être efficaces. Et puis, il y aura aussi des réponses à construire pour nos établissements, quels que soient leur statut et leur taille.
Enfin, ce seront des réponses à apporter pour que l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger puisse elle aussi faire face à cette situation. Cette année 2020 est une année anniversaire, les 30 ans. Nous devons être à la hauteur de l’héritage qui nous a été légué par nos aînés. Un groupe de travail s’est déjà réuni mardi. Ce jeudi, avec Jean-Yves Le Drian, nous aurons l’occasion d’échanger avec les parlementaires représentants les Français établis hors de France. Cela permet de préparer, de construire les premières réponses qui devront ensuite se prolonger pour conforter l’enseignement français à l’étranger.
C’est dur mais nous allons tenir et nous allons réussir ensemble. Car je partage cette conviction que ce réseau, dont nous sommes tous individuellement et collectivement les acteurs, il forme un lien irremplaçable et tout simplement parce qu’il s’agit de l’avenir de nos enfants, de nos familles. Alors courage et à très bientôt pour continuer de vous tenir informés.